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La lettre des Ponts-Jumeaux n°103

On inaugure !


Vendredi 3 décembre, à 17h, M. le Maire de Toulouse inaugurera notre Maison de Quartier. Cet événement très attendu va couronner nos deux mois très intenses de démarrage. Il y aura de la musique avec l’école A-TEMPO et son atelier Salsa, le verre de l’amitié et tous ces échanges qui sont l’essentiel de ce lieu. Alors, à bientôt !
Voir l’invitation et la lettre du maire aux riverains : https://we.tl/t-ipgKJAGcRH (lien wetransfer)

Réunion du Conseil

De la Maison de Quartier (bénévoles et tous ceux qui ont des idées et des propositions) mercredi 24 novembre à partir de 18h. On y organisera entre autres la diffusion de l’information, avec les nouveaux programmes de la MDQ à distribuer dans sa rue, son immeuble…

Les activités de la MDQ : ça évolue…

Activités gratuites :

Nouveau : Hip-Hop samedi 10h00-11h15 accessible, dynamique, progressif, structuré. Du travail, dans le plaisir. Ouvert à tous à partir de 9-10 ans.
Initiation au chant « le lundi au soleil » : lundi 18heures.
Club lecture enfants : mercredi 15h00 (l’activité reprendra dès le retour de l’animatrice. Inscriptions dès maintenant à maisondequartierpontsjumeaux@free.fr ) . 
Informatique « aide aux démarches en ligne » : mercredi 18h00.
Conversation en Anglais : mercredi 18h00-19h00. Informatique « initiation » : vendredi 14h00. 
Peinture acrylique et huile : vendredi 14h00.
Club Seniors (participation 10 euros annuels) : mardi et jeudi 14h00-17h00 avec gym douce, atelier mémoire, conversation en Espagnol et jeux de société, goûter et beaucoup de projets : lotos, voyages, conférences… (Se renseigner sur place).

Nos besoins : soutien scolaire CM1 CM2 et remise à niveau adultes en Français.
Merci donc aux volontaires de se signaler.

Activités avec participation :

YOGA mardi et jeudi 19h00-20h00. Contact : contact@padmasana.fr
PILATES mercredi 9h15-10h15 Contact : lz.accurateformations@gmail.com
DANSE AFRO-CONTEMPORAINE Adultes et adolescents à partir de 15 ans (pas de niveaux prérequis). Conscience du corps, échauffement articulaire, étirements… Approche ludique, sensitive, progressive. Compagnie « Aux portes des mots ». Stage de découverte le samedi 8 janvier. Contact sarahbrun@live.fr

Les adhésions 2022 au Comité de Quartier

Indispensables pour toute activité à la MDQ, sont en cours, et c’est le moment de renouveler : Télécharger le bulletin en copiant le lien : https://we.tl/t-WPBVpYLExa

Nous les accueillons

Plusieurs associations viennent tenir leurs réunions à la MDQ Ponts-Jumeaux, comme « Sorties à domicile » ou « Cosat Golf ». Une troupe de théâtre, « Les Folies passagères » sera bientôt en résidence régulière. Récemment, ce fut la réunion générale de l’Union des Comités de Quartier de Toulouse. Et surtout la magnifique après-midi offerte le 17 octobre par les Petits Frères des Pauvres et la Banda « Pim Pam Poum Band » qui a réuni les seniors du quartier.

Nous les avons rencontrés

L’association « Un pas vers toi » soutient les familles face à l’autisme. 111 route de Blagnac, 0603363045 et autismetoulouse.upvt@gmail.com .

Facebook

Le site « Ponts-Jumeaux », mis en ligne par une adhérente, diffuse la LLPJ et nos photos. https://www.facebook.com/ponts.jumeaux.3

Google Maps

Lui aussi, nous connaît bien maintenant. C’est commode pour donner rendez-vous aux amis à la MDQ… Par exemple pour venir à l’inauguration ! (Voir plus haut).

La Lettre de la maire de quartier

Grand Parc Canal, Ville et handicap, Stop aux violences faites aux femmes, Festival Toulouse innovante et durable… Consultez la copie web.

Les histoires d’ici, d’Emile Graoutesègue : le pelharot

Comment vivait-on dans la Cité Ouvrière des Ponts-Jumeaux, entre la fin du XIXᵉ siècle, début de sa construction, et le milieu du XXᵉ siècle, à l’apparition des premiers ensembles comme l’immeuble “Caravelle” chemin Tricou ?
Eh bien, comme dans un village ! Et quel village ! Il y eut jusqu’à deux mille cinq cents habitants. Un village avec ses commerces, sa chapelle et même un début de comité de citoyens. Dans ces maisons toulousaines, dont il nous reste quelques vestiges dans les rues Baudelaire, Gounod et Kruger, vivaient trois générations : les parents, les enfants et des grands-parents.
Le père travaille à l’usine à gaz rue du Béarnais, la mère à la Manufacture des Tabacs. Les enfants sont scolarisés à l’école des Amidonniers.
Jules, l’aîné, à l’école des garçons. Cette année, il prépare le certificat d’études.
Lise, sa sœur, apprend la couture à l’école des filles.
Louis, le petit dernier, est entré cette année à la maternelle.
Les grands-parents tiennent la maison. Maria fait son possible, malgré les rhumatismes qui la font souffrir, pour que le repas soit prêt matin et soir, le linge toujours propre, la maison irréprochable.
Quant à Pierre, l’ancêtre, son plaisir, son royaume, c’est le jardin. La compétition est rude avec Louisou son voisin. C’est à celui qui aura les plus beaux légumes. Même les poules semblent être de la partie. Tous les matins, quelles sont celles qui ont pondu le plus d’œufs ? Les lapins, eux s’entendent bien d’un clapier à l’autre. Souvent une lapine de Pierre passe quelques jours chez les voisins. Pour éviter la consanguinité, dit-on.
Mais le jour venait où il fallait en sacrifier un. Ils étaient élevés pour ça. On en mangeait au moins un par mois. On gardait les peaux. Et puis un jour, « IL » arrivait.

Depuis le chemin Notre Dame, aujourd’hui la rue Daydé, il lançait son cri à la cantonade : « Pelharot ! Peaux de lapins ! ». Les dernières étaient encore chaudes. Quand il arrivait sur le boulevard extérieur du canal (Le boulevard de l’Embouchure) sa carriole était lourdement chargée.
Déjà, il avait calculé dans sa tête combien le comptable de la tannerie lui paierait sa nouvelle récolte. Il n’avait pas un long trajet à faire : elle se trouvait sur le bord du Canal Latéral, tout près du chemin Notre Dame. On en devinait sa présence par son odeur… si particulière.

Les bâtiments désaffectés ont disparu dans un incendie dans les années 1990. À la tannerie, les peaux étaient traitées, peignées, mises en valeur pour être revendues à des fourreurs qui les transformaient en de chauds manteaux.
Et les dames de la Cité économisaient sou après sou pour, au moins une fois dans leur vie, s’offrir un manteau fait de la peau de leurs lapins. Bien sûr, les nobles dames de la ville, elles, allaient chez ”Kopetzki” le fourreur de la place des Carmes, se payer un vêtement en renard blanc, en vison ou en martre. Ces peaux, ce n’était pas notre Pelharot qui les livrait.
Mais Firmin (nous l’appellerons ainsi) était heureux. Sa récolte mensuelle était régulière et sans concurrence, si ce n’était “Charlot” le clochard du quartier. Mais lui ne vivait que de ce que voulaient bien lui donner les gens de la Cité : de vieux habits, quelques objets qu’il essayait de vendre, les bouteilles vides qu’il déconsignait chez les épiciers du coin (Bernata, rue Beaudelaire) et parfois, une peau de lapin oubliée.
Je me souviens que, tout jeune, ma mère me disait souvent : “Attention ! Si tu n’es pas sage j’appelle Charlot” La vie était agréable dans la cité et le dimanche on se retrouvait sur le port de l’Embouchure ou sur les bords de Garonne.
Le dimanche, seul jour de liberté et de repos des ouvriers jusqu’en 1936…

Comité de Quartier des Ponts-Jumeaux
Maison de Quartier
7 bis rue Cécile Brunschvicg

31200 Toulouse